vendredi 2 juillet 2010

Amélie Nothomb, Antéchrista, page 138.

Moi, je sais ce que personne ne sait : elle s'appelle Antéchrista. Si elle nous a choisis pour cible, c'est parce que, dans ce monde médiocre, nous sommes encore ce qui ressemble le moins au mal. Elle était venue pour nous intégrer à sa puissance et elle n'y a pas réussi : comment pourrait-elle digérer cet échec ? Elle préfère encore se détruire elle-même, dans le seul but de nous entraîner dans son naufrage. D'où la nécessité absolue de notre inertie.